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Le minist?re public a fait saisir des sommes colossales qui d?passent les 500 millions d'euros.
Cinq Tch?ques et le Belge Jacques de Groote, ancien administrateur du Fonds mon?taire international (FMI), r?pondent d?s lundi de blanchiment et d'autres infractions devant le tribunal p?nal f?d?ral de Bellinzone (Suisse). Tous sont suspect?s d'avoir orchestr? de 1997 ? 2003 le d?tournement des actifs d'une soci?t? mini?re tch?que.
Le minist?re public, qui a lanc? la proc?dure en 2005, a fait saisir des montants colossaux dont le total atteint pr?s de 660 millions de francs suisses (quelque 531 millions d'euros).
Parvenus ? contr?ler 97% des actions de la soci?t? tch?que MUS apr?s sa privatisation, les pr?venus sont accus?s d'avoir proc?d? ? une r?duction du capital pour rembourser des fonds pr?c?demment d?tourn?s.
Long de plus de 300 pages, graphiques ? l'appui, l'acte d'accusation dresse une liste d'innombrables transactions financi?res opaques. Certaines passaient par Fribourg, o? l'un des accus?s avait ses bureaux.
Selon le minist?re public, les pr?venus ont fait du blanchiment leur principale activit? professionnelle pendant des ann?es. Administrateur du FMI de 1973 ? 1994, Jacques de Groote ne ferait pas exception et aurait aussi tir? des revenus r?guliers de l'argent blanchi.
Le proc?s occupera plusieurs semaines la cour des affaires p?nales de Bellinzone. Dans un premier temps, il devrait durer jusqu'au 24 mai prochain, puis reprendre mi-juin et se terminer le 12 juillet. Le jugement sera rendu ult?rieurement.
La R?publique tch?que n'est pas partie plaignante dans cette affaire. La proc?dure pourrait d?boucher sur le paiement de lourdes indemnit? en cas d'acquittement.
Jacques de Groote conteste
Dans un communiqu? envoy? ? La Libre, Jacques de Groote affirme "de la fa?on la plus formelle, ?tre totalement ?tranger aux transactions incrimin?es, ce que confirment les autres accus?s".
Plus loin, il indique: "Je n'avais aucune possibilit? ni aucune raison de m'informer sur ces transactions que j'ignorais et dont je n'ai jamais retir? aucun paiement ni avantage direct ou indirect". Selon Jacques de Groote, le Minist?re public suisse lui aurait propos? de disjoindre son cas dans une proc?dure simplifi?e ? condition qu'il admette qu'il aurait du s'informer davantage. Une proposition qu'il a refus?, estimant n?avoir aucune raison de plaider coupable dans ce dossier.
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