Etes-vous satisfait de votre salaire ?

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Les Belges sontrelativement contentsde leur salaire, r?v?leune enqu?te Vlerick-?La Libre?-?De Standaard?. Mais ce n?est pas l?essentiel.

Peut-?tre y avez-vous particip? ? Courant janvier-f?vrier, la Vlerick Business School a men? une grande enqu?te sur les salaires via le site Internet de "La Libre" et celui du "Standaard". Une premi?re c?t? francophone, une enqu?te semblable ayant ?t? d?j? r?alis?e en Flandre en 2008. Vlerick a sond? ?galement les travailleurs hollandais.

Quels sont donc les r?sultats pour la Belgique ?

Pr?cisons tout d?abord que c?est ? l?ensemble de la "r?compense" des travailleurs que l?enqu?te s?est int?ress?e, s?parant le salaire, les avantages extral?gaux et les avantages non financiers. Au sein du salaire, une nouvelle distinction a ?t? faite entre le salaire en tant que tel, le bonus, la diff?rence de salaire avec les autres et la mani?re dont le salaire est d?termin?. "La majorit? des enqu?tes sur les salaires ne s?int?ressent qu?aux deux premiers aspects. Or, on va le voir, ils sont loin d??tre les plus importants", pr?cise Xavier Baeten, professeur "Reward Management" ? la Vlerick.

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La satisfaction salariale globale est de 3,07 sur 5. "C?est un chiffre assez neutre en fait , constate Xavier Baeten. Mais peut-on ?tre vraiment satisfait de ce que l?on gagne ? N?a-t-on pas tendance ? toujours vouloir plus ?" Si l?on regarde le salaire en tant que tel, la satisfaction est de 3,31. Elle est de 3,21 pour le bonus, 2,93 pour la diff?rence de salaire et 2,99 pour la mani?re dont le salaire est fix?. "Ces derniers chiffres sont mauvais. Pour un employeur, c?est important que les collaborateurs soient satisfaits de la fa?on dont sont d?termin?s les salaires. C?est la m?me chose quand on compare avec ce que les coll?gues gagnent. On devrait avoir pour ces points une note beaucoup plus ?lev?e" , souligne Xavier Baeten.

Si l?on s?int?resse aux facteurs individuellement (voir infographie), la plus grande satisfaction a trait au bonus le plus r?cent (3,33), ? la r?mun?ration annuelle totale (3,32), aux informations re?ues sur le salaire (3,29) et au salaire mensuel (3,29). Les scores les plus mauvais concernent la fa?on dont sont prises les d?cisions concernant le salaire (2,87) et la fa?on dont une augmentation est d?cid?e (2,81). "On a l?impression que la fa?on dont sont d?termin?s les salaires est une black box. Or, pour un employeur, il est essentiel de montrer de la transparence , estime Xavier Baeten. On voit nettement que ce n?est pas le niveau du salaire qui est essentiel, mais le fait qu?il soit juste. Ce n?est pas parce qu?on paye plus ses collaborateurs qu?ils sont n?cessairement plus contents de leur salaire. Les salari?s sont aussi demandeurs pour ?tre consult?s quant ? la d?termination de leur r?mun?ration. C?est important ? souligner en p?riode de crise. Les employeurs pensent souvent qu?en augmentant les salaires de leurs collaborateurs, ils vont davantage les motiver. Ce n?est pas le cas. De plus, si les salaires augmentent, cela implique que les pensions vont augmenter de m?me que les bonus notamment. C?est vraiment un probl?me pour le futur. Pour notre comp?titivit?, pour le paiement des pensions."

Mais le salaire reste n?anmoins important. L?enqu?te r?v?le ainsi que les travailleurs sont aussi plus satisfaits de leur salaire s?ils sont augment?s plus que l?index. "Mais c?est difficile ? g?rer en p?riode de crise ?conomique , note Xavier Baeten qui voit une solution dans la r?mun?ration variable. Je pense qu?on va aller de plus en plus dans ce sens."

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La satisfaction quant aux avantages extral?gaux (cong?, assurances, cadeaux, voiture, mobilit? ) est aussi assez neutre. Mais tout de m?me un peu plus ?lev?e que la satisfaction salariale, avec une cote de 3,25. Avec une diff?rence entre les travailleurs du priv? (3,34) et ceux du public (3,06). La plus grande satisfaction concerne les cong?s (3,82), surtout dans le secteur public (4,29 contre 3,62 dans le priv?). "A l?oppos? la note la plus basse concerne la fa?on dont ces avantages correspondent aux travailleurs. La satisfaction n?est que de 2,73. C?est comme si les travailleurs avaient l?impression que ce qu?on leur offrait ne correspondait pas ? leurs besoins" , remarque Xavier Baeten.

3En ce qui concerne les r?compenses non financi?res (reconnaissance, possibilit? de d?veloppement, challenge, environnement de travail, ), on constate que la satisfaction est un peu plus ?lev?e (3,4). "Les moins bons scores concernent la fa?on dont les travailleurs sont consult?s et leurs possibilit?s de d?veloppement , constate Xavier Baeten. Les travailleurs ont l?impression d??tre dans un environnement qui ne leur permet pas suffisamment de se d?velopper. Or, c?est essentiel pour le d?veloppement des entreprises. Ce climat propice est fondamental et ce n?est pas une question de co?t."

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Quant ? la "justesse" de la r?compense telle qu?elle est per?ue par les participants ? l?enqu?te, les cotes sont assez faibles. La satisfaction est de 2,8 pour l?id?e d?un salaire juste pour le travail fait, de 3,1 pour l?objectivit? des d?cisions quant aux salaires et de 2,3 pour la transparence. "Toute l?enqu?te r?v?le combien ces aspects de justesse et de transparence sont essentiels. Et ce tant du c?t? des francophones que des n?erlandophones, entre lesquels il n?y a que tr?s peu de diff?rences. L?implication des travailleurs dans les d?cisions qui les concernent est fondamentale. Plus que le salaire en lui-m?me" , note Xavier Baeten, qui constate que trop souvent "les acteurs ?conomiques, comme les syndicats, se trompent de cible" .