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Le 15 janvier dernier, juste à temps pour son douzième anniversaire, Wikipedia lançait son guide touristique participatif en Creative Commons : Wikivoyage.org. Une aventure qui prit initialement forme en 2006 lorsque les collaborateurs germaniques de Wikitravel, déçus par la revente du bébé à la société Internet Brands, décidèrent de fonder leur propre fork, Wikivoyage. Six ans plus tard, hébergé par la Wikimedia Foundation, le projet est en passe de concurrencer les guides touristiques les plus influents.
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La homepage française
Guide touristique 2.0
Qu’est-ce que Wikivoyage.org, précisément ? Un guide touristique sous licence libre, regroupant 50 000 articles rédigés dans huit langues, dont près de 2 700 en français, regorgeant d’informations utiles et de bons plans. Si vous souhaitez visiter une capitale européenne, vous trouverez sur Wikivoyage un guide des bons coins de la ville (avec les rubriques "Voir", "Apprendre" ou encore "Acheter"), ou encore un descriptif détaillé des réseaux de transports pour vous déplacer. Aussi, bien que la version française en soit encore à ses balbutiements, la version anglaise se révèle être un véritable guide touristique (presque) traditionnel. En homepage, les voyageurs amateurs se dirigeront vers "la destination du mois" tandis que les plus casse-cous privilégieront les balades "hors des sentiers battus".
Le participatif en étendard
Ce qui fait la force de Wikivoyage demeure, encore et toujours, c'est le participatif. Selon Pierre Bigorgne, directeur de rédaction des magazines Grands Reportages et Trek, « la possibilité donnée à tout un chacun de transmettre, d'informeren dehors des réseaux classiques dont on suspecte, à tort ou à raison, les liaisons douteuses avec l'industrie », que prône Wikivoyage, reste son plus bel atout. Avec dans ses rangs pas moins de deux cent collaborateurs venus du monde entier, Wikivoyage peut se targuer d’être le seul guide touristique fait "par les routards pour les routards". « Les guides touristiques auront naturellement du souci à se faire », poursuit Pierre Bigorgne. Des guides touristiques, tels que Le Routard ou Lonely Planet, qui ont les plus grandes difficultés à aborder le virage du digital en proposant des sites à l’ergonomie discutable.
Les destinations coups de coeur
La « vérité » Wikivoyage
Attention toutefois aux écarts de conduite pour Wikivoyage. Si l’aspect participatif apportera de la diversité, « ce sera peut-être précisément le problème. Le monde n’est pas encore un village global et l’on voyage encore avec un "prisme national" […] Il n’y a pas une vérité mais des vérités » d’après Bigorgne. Des vérités parfois déformées au détriment de l’information pure et dure. Outre la fâcheuse propension de certains rédacteurs à la prose lyrique, la fiabilité des sources reste le nerf de la guerre : « Wikipedia a fait d'énormes progrès à ce chapitre mais il y a encore quelques monstruosités, qui sont reprises, tant et si bien qu'une fausse information arrive à supplanter la vraie info dans les moteurs de recherche. ».
Il n’empêche : Wikivoyage reste un très bel outil pour les routards connectés. Et puis, il est très difficile de mentir sur la beauté du Sacré-Cœur ou la branchitude de Soho.
Pierre Bigorgne, directeur de rédaction des magazines Grands Reportages et Trek
Liens :
- Le site de Grands Reportages
- Le site de Trek
- L’appli iPhone et iPad de Grands Reportages
- L’appli iPhone et iPad de Trek
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